C’est un petit Sidobre en miniature, une pierre qu’aurait été posée là par Obélix. Le menhir des Prats domine de ses quatre mètres cinquante une vaste pâture auprès d’une mangeoire.
Il signe l’entrée d’un domaine agricole que conduisent les traces d’engins mécaniques. C’est une sorte de porte qui dirait “entrez là voyageurs mais n’allez pas plus loin”. En effet, le domaine des Prats est un espace privé et il suffit de voir la barrière pour s’en rendre compte. Quel endroit isolé… éloigné de presque tout sauf du Thoré. Les brebis, ici, paissent en liberté et il faut bien du courage pour se défaire de ce rôle de berger qu’elles semblent vous attribuer. Les mégalithes ponctuent ça et là le paysage. Ils reflètent une Préhistoire gravée par la roche.
Solidement ancrée, la pierre arrondie aux formes énigmatiques nous suggère une fonction essentielle dont le mystère demeure. Une chose est sûre, un seul homme n’aurait pas pu… construire un tel édifice ? Déplacer une pierre de taille de telle envergure ? Disons plutôt : refléter un projet collectif car, en effet, il fallait bien être plusieurs pour laisser un tel monument.
Quel est donc cette conscience qui pousse à dresser des pierres qui durent dans le Temps ? Peut-être est-ce la même fascination qui nous pousse aujourd’hui encore à les re-garder.
SG
A noter :
Le menhir date de l’époque Néolithique.
C’est à cette même époque que naît l’agriculture.
Également appelé ‘’peyro ficado’’, il est le plus grand du Tarn*. * Source : tourisme-castresmazamet.com